Les affaires de la succession : Pourquoi la performance financière influence-t-elle votre transition?

*Article commandité par MNP

Vous savez déjà à quel point le secteur de la construction évolue rapidement. Vous le voyez sur le chantier, dans votre cycle d’appel d’offres et dans la discipline financière nécessaire pour rester compétitif. Et si ce même sentiment d’urgence s’appliquait à votre sortie du marché?

Selon Préparer l’avenir dans le secteur de la construction, un rapport national réalisé par MNP et Ipsos, près d’un tiers des propriétaires d’entreprises de construction canadiennes s’attendent à quitter leur entreprise au cours des cinq prochaines années. Un autre 13 % de ce nombre a déjà amorcé cette transition.

Pourtant, malgré cette évidence temporelle, la plupart des propriétaires d’entreprise n’ont toujours pas formulé de plan.

Trop peu d’entre eux ont mis en place un plan formel de succession. Ils sont encore moins nombreux à être prêts à faire face à l’imprévu. Et lorsqu’il s’agit de maximiser la valeur d’une vente ou d’un transfert futur, la plupart d’entre eux n’ont pas pris les mesures financières nécessaires.

Il ne s’agit pas seulement d’une lacune dans la planification, mais d’un risque potentiel.

Pourquoi les flux de trésorerie favorisent une transition plus forte

Vous avez plus accompli que ce que vous pensez. Et maintenant, il faut que cela se transforme en un plan concret. De nombreux entrepreneurs disposent déjà des outils nécessaires à l’élaboration d’un plan de transition solide. La quasi-totalité des personnes sondées ont déclaré suivre régulièrement leur trésorerie (94 %) et évaluer les tendances économiques générales (86 %) afin d’orienter les opérations quotidiennes et les décisions commerciales à long terme.

Mais lorsqu’il s’agit de leur succession, moins de six personnes sur dix appliquent le même degré de surveillance. 

Cette déconnexion n’est pas négligeable. La succession n’est pas un événement isolé; elle est directement liée à la santé financière de votre entreprise. Les flux de trésorerie, les marges et la stabilité opérationnelle sont autant d’indicateurs que les acheteurs et les successeurs utilisent pour déterminer s’il vaut la peine d’investir dans une entreprise. Si ces indicateurs indiquent de l’incertitude, le prix et les opportunités sont amoindris.

La trésorerie est l’histoire financière que votre entreprise raconte déjà. Elle est l’un des indicateurs les plus clairs de la direction que vous prenez. Notamment, elle révèle si l’entreprise peut continuer sans vous. Mais si cette histoire révèle des flux de trésorerie faibles ou irréguliers, elle peut rapidement devenir un obstacle rendant plus difficile l’attraction de successeurs, le financement d’un rachat ou l’obtention d’un accord équitable. Cela augmente également le risque de devoir vendre sous pression, sans l’effet de levier ou les délais que vous espériez.    

Les successeurs, qu’ils soient externes ou internes, veulent s’assurer que les systèmes sont en place, que les relations sont maintenues et que les opérations se poursuivront sans heurts même si vous n’êtes plus à la barre. Sans cette certitude, la valeur de votre entreprise disparaît souvent aussi.

Un historique de trésorerie solide et des finances saines vous donnent plus de contrôle. Ils permettent aux acheteurs à se sentir en confiance, soutiennent la transition de votre successeur et vous donnent plus de flexibilité pour choisir comment les choses vont se dérouler. Car ce que vous avez construit devrait permettre plus qu’une simple sortie en douceur. Vos efforts doivent financer votre retraite, garantir l’avenir de votre famille et ouvrir des portes aux personnes qui vous ont aidé à arriver jusqu’ici.    

Les conditions externes ne façonnent pas seulement le calendrier des événements. Elles déterminent la nature même des transitions.

Le rapport souligne également que, ces dernières années, l’évolution de la dynamique du marché a poussé de nombreux propriétaires d’entreprises de construction à réviser leurs plans de sortie. Certains ont été motivés par la forte récession économique de 2020. D’autres réagissent à une inflation persistante, à une hausse des taux d’intérêt, à des problèmes de chaîne d’approvisionnement ou à des pénuries de main-d’œuvre persistantes.

Ces pressions ont créé plus que des tensions opérationnelles. Elles ont soulevé des questions difficiles concernant le moment de la transition, l’évaluation de l’entreprise et sa viabilité à long terme.

Pourtant, dans tous ces scénarios, une tendance en particulier se démarque. Les propriétaires qui ont mis en place un plan clair sont mieux armés pour réagir avec détermination plutôt que dans l’urgence. Une stratégie documentée vous donne la clarté nécessaire pour ajuster votre calendrier, le pouvoir de négocier à partir d’une position plus forte et le contrôle nécessaire pour protéger ce que vous avez construit.

La plupart des propriétaires envisagent une transition. Mais peu d’entre eux agissent en conséquence.

Bien que de nombreux propriétaires d’entreprises de construction comprennent l’importance de planifier leur succession, la majorité d’entre eux n’ont pas encore de stratégie formelle. Certains admettent qu’ils n’y ont jamais réfléchi sérieusement. D’autres ne savent pas par où commencer ou supposent qu’ils n’auront tout simplement pas besoin d’un plan. Un groupe plus restreint s’attend tout simplement à ce qu’un membre de la famille prenne un jour la relève, même si ce cas de figure est de moins en moins fréquent.

Selon les conclusions du rapport, seuls 30 % des propriétaires disposent d’un plan de succession formel. Environ 26 % d’entre eux déclarent ne pas en avoir créé, et près d’un propriétaire sur cinq ne sait pas par où commencer. Bien que 13 % des répondants pensent qu’un membre de la famille finira par prendre le relais, seulement un répondant sur cinq estime que cette éventualité est réaliste.

Ce fossé entre l’intention et l’action peut engendrer de véritables défis. De nombreux propriétaires déclarent préférer une transition familiale, mais un plus grand nombre envisage l’actionnariat salarié ou la vente à des tiers. Ces options exigent davantage de transparence, de documentation et de préparation de la part de la direction.

En l’absence d’un plan, les successeurs peuvent se sentir mal préparés et ne pas savoir ce que l’on attend d’eux. Les acheteurs hésiteront peut-être, ou passeront à autre chose. Et les propriétaires risquent de perdre la possibilité de définir le résultat d’une façon qui leur convient.

Harmoniser sa stratégie financière avec la succession

La planification d’une succession ne consiste pas seulement à choisir un successeur ou à fixer une date. Elle consiste également à créer les conditions pour une transition réussie, et cela commence par la gestion de l’entreprise aujourd’hui.

En alignant la succession avec votre stratégie financière globale, vous transformez la planification en un atout. Vous pouvez planifier votre sortie plus stratégiquement, identifier les moyens d’augmenter la valeur de votre entreprise avant la vente et prendre des décisions qui vous permettent de garder le contrôle, même lorsque les conditions changent.

Cette harmonisation permet de faire passer la succession d’un objectif futur à une priorité active de l’entreprise. Les conversations avec les conseillers seront meilleures, les objectifs de performance seront plus clairs et les attentes quant à la réussite de la transition seront plus réalistes. Une telle harmonisation avec les opérations actuelles garantit également que l’entreprise reste attrayante pour les acheteurs ou les successeurs, avec moins de risques et plus d’avantages.   

Plus important encore, elle permet de préparer votre sortie soigneusement, et non dans l’urgence, pour perpétuer l’œuvre sur laquelle vous avez tant travaillé.

Le travail que vous avez accompli mérite un plan qui le protège

Vous avez créé une entreprise qui répond à vos attentes, à celles de vos clients, et à celles de votre équipe. Mais si vous n’avez pas de plan pour l’avenir, tout ce que vous avez gagné pourrait être laissé au hasard.

Une transition réussie ne se fait pas du jour au lendemain. Elle exige de la clarté, une structure et une stratégie qui reflète à la fois vos objectifs financiers et votre vision à long terme. Il peut s’agir d’identifier et de préparer un successeur, de documenter vos processus ou de renforcer les systèmes qui soutiennent les opérations quotidiennes.

Plus vous commencez tôt, plus vous maîtrisez votre calendrier, votre évaluation et votre héritage.

Voici quelques moyens de procéder en toute confiance :

  • Ajoutez la succession à votre approche financière : Surveillez-la avec le même soin que vos flux de trésorerie et vos prévisions budgétaires, pas seulement lorsque la retraite semble proche.
  • Comprenez votre valeur : Une évaluation formelle est la première étape pour améliorer votre valeur.
  • Réduisez les risques liés au personnel essentiel : Créez une entreprise qui prospère avec autonomie, une entreprise où les opérations, les relations et les décisions ne dépendent pas uniquement de vous.
  • Communiquez clairement : Définissez les attentes pour votre famille, vos employés ou vos acheteurs potentiels.
  • Consultez un conseiller : Des spécialistes du droit, de la fiscalité et de la transition peuvent vous aider à éviter les écueils et à maximiser les opportunités.

Bref…

La succession, c’est plus que quitter l’entreprise. C’est savoir ce qu’elle deviendra après vous.

Que vous envisagiez une transition dans cinq ans ou dans quinze ans, les décisions que vous prenez aujourd’hui détermineront les options qui s’offriront à vous demain. Plus vous planifiez soigneusement, plus vous serez libre de protéger votre patrimoine, de soutenir vos proches et de partir comme vous le souhaitez.

Le moment est venu de transformer les bonnes intentions en orientations claires. Parce que l’entreprise que vous avez créée ne mérite rien de moins.

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